Le Noël qui avait bien failli être gâché

Ca y est, les fêtes de Noël tant attendues, tant préparées, sont passées. Une sorte de coup de vent auquel on se préparait depuis des semaines, mais qui chez nous a bien failli virer à la tornade. Je vous rassure tout de suite, personne n'est malade, Truc est toujours dans mon ventre, Chéri et moi ne nous sommes pas séparés et la Brioche est toujours en un morceau. Mais...

Mais, ma mère... ouais... certaines connaissent un peu le personnage, et d'autres ne vont pas tarder à le découvrir.

Comme l'an dernier, nous avions dit à nos familles : pas de jouets pour le Noël de la Brioche. Chacun fait comme il le désire, nous on a pris ce parti là, elle en a régulièrement toute l'année, donc là, le seul jouet qu'elle allait recevoir, c'était de notre part (méga cuisinière Téfal qu'on a mis une heure à monter !!!). La famille de Chéri a respecté notre choix en nous envoyant un chèque avec lequel nous avons acheté une nouvelle commode pour sa chambre (l'ancienne allant pour Truc). Mais, bah oui, ma famille n'a pas respecté ce choix. Je l'avais dit à ma mère et à ma soeur, mais elles ont eu l'air de s'asseoir sur nos principes d'éducation, sous prétexte que c'est Noël, et que c'est la fête des enfants.

Quelques jours avant Noël, quand ma mère m'a dit qu'elle avait envoyé le paquet, je l'avais de nouveau mise en garde sur le fait qu'on ne voulait pas de jouets. Réponse : tu verras, ça va vous plaire et à la Brioche aussi. Vague, non ??? Avec Chéri, on sentait qu'il y avait baleine sous caillou. Quand le paquet est arrivé le 24 au matin, bah on l'a discrètement ouvert pour voir si c'était ou non un jeu. Bah ouais, quand j'ai vu marqué "fisher-price", j'ai de suite compris. Grosse prise tête avec Chéri, qui ne comprenait pas pourquoi ma mère était obligée de nous faire ça. Lui, voulait carrément ne pas l'offrir à la Brioche et le renvoyer à ma mère. Moi, j'étais fatiguée, je dormais très mal depuis plusieurs jours appréhendant la crise parce que je sentais que ma mère n'allait pas respecter nos choix. Et hypertension avec... 17.10 au milieu de la nuit, ça va bien. Je me suis retrouvée coincée entre d'un côté Chéri, sa famille qui aurait certainement aussi bien aimé offrir un jouet, et de l'autre ma famille (ma mère quoi). Du coup, j'ai appelé ma mère pour lui dire que le paquet était arrivé, reprécisant (même si je savais que c'était un jouet) qu'on espérait que ce n'était pas un jouet. Elle m'a répondu que c'était un jouet, que c'était la fête des enfants patati patata... Je lui ai expliqué la situation dans laquelle elle me mettait, que ce n'était pas correct... sa réponse ??? T'as qu'à faire avec !!! Sympa, non ??? Ouais, t'as qu'à faire avec, génial. Bref, j'ai passé une journée mi-figue mi-raisin, le sujet revenait régulièrement sur le tapis, mais on a quand même passé une bonne soirée de réveillon avec Chéri.

Le lendemain matin, au réveil (10h00 quoi...), la Brioche a découvert les paquets au pied du sapin. On a commencé par ouvrir ceux de ma mère. Des littles people... Oui, ca a plu à la Brioche. Mais, non seulement on avait dit pas de jouets, et là, surprise de découvrir non pas une, mais deux boîtes de jouets !!! Zen... pas trop... La Brioche se foutait royalement du reste des cadeaux, notre cadeau. Je suis allée pleurer un bon coup dans la cuisine, en me disant que grace à ma mère, toute ma vie je me souviendrai de ce Noël où au lieu de profiter des yeux pleins d'étoiles de ma fille, j'ai pleuré de tristesse et de rage parce qu'elle n'a voulu en faire qu'à sa tête sans prendre en compte les choix que nous, parents, avions faits. Chéri a quand même "rattrapé" le coup, et la Brioche a été heureuse de découvrir sa cuisine. On l'a monté et depuis elle y joue bien, ça m'a remonté un peu le moral.

Vers midi, j'ai appelé pour remercier pour les cadeaux (les notres du moins...). J'en ai profité pour lui dire que nous avions offerts les cadeaux à la Brioche, mais que la prochaine fois, si on disait pas de jouets, ca serait retour à l'expéditeur. Elle a été triste que ça ne nous ai pas plu, mais tant pis. Moi, j'ai été triste pour le Noël de ma fille !!! Je ne ferai pas avec la prochaine fois. Discussion un peu tendue avec ma mère, je ne me suis pas énervée, je suis épuisée. J'ai re-re-re expliqué les choses, mais je sens que j'ai encore du pain sur la planche. Je vous passe les reflexions à deux balles.

De toute façon c'est sa spécialité. Tenez, rien à voir avec Noël, mais quand le mois dernier je lui ai dit que Truc avait un retard de croissance, vous savez quelle a été sa première réaction ??? "Ah ben tu vois, il fallait te reposer, tu fais trop de voiture"... C'est sympa, non ??? Groso modo, c'est de ta faute. Super. Moi, je fais trop de voiture ??? J'emmène ma fille chez la Nounou, je vais au boulot, la reprendre le soir pour rentrer à la maison. Ca doit nous faire 30 minutes de voiture étalées dans la journée. Parfois je vais au supermarché ou en ville, aller, ça nous fait 5/10 minutes en plus. Whouah. C'est sûr c'est la voiture. Bref...

Ce n'est pas le genre de Noël qu'on a envie de raconter, mais c'est comme ça. Pour moi, l'après Noël est un peu difficile physiquement et psychologiquement. D'une part je suis fatiguée, je dors mal parce que ma vessie a tout le temps envie d'aller se vider, mal au dos, ventre qui tire et contracte parce que Truc prend des positions improbables. D'autre part, un sacré coup sur la tête, parce que je ne comprends pas pourquoi, une fois de plus, ma mère n'en fait qu'à sa tête et a l'air de ne pas vouloir comprendre, ou se faire à l'idée que je suis adulte, maman, et qu'avec Chéri nous puissions faire des choix qu'elle se doit de respecter. Même si elle n'est pas d'accord, j'estime que c'est une question de respect.