Mercredi soir, en chambre, je craque un peu... beaucoup. C'est dur. Je n'arrive toujours pas m'asseoir. Ce n'est pas la douleur, parce que là, je dis chapeau, niveau douleur ils ont géré. Je n'ai jamais eu mal à la cicatrice les premiers jours. Ils m'ont fait un bloc de chaque côté du ventre (anesthésies un peu spéciales pour éviter les douleurs) et je dois dire que je n'ai pas souffert. Ils ne font pas ça souvent apparemment, mais il fallait que j'évite de souffrir pour ne pas faire monter la tension plus qu'elle ne l'était déjà.
Le jeudi, Chéri ne pourra pas venir me voir, il est éffondré. Riwal est sorti de réa, il a rejoint la néonat et respire seul. Il y a trop de neige. Les sage-femmes tentent un lever. Echec, assise au bord du lit, je me sens mal, il faut que je me recouche. Les plaquettes sont à 30000, et je suis anémiée complet. Le vendredi, je peste, je veux aller voir mon fils et il faut qu'on me fasse cet examen de l'oeil (j'y vois toujours très peu de l'oeil gauche et le droit déconne un peu). Chéri est là et il me booste. Grace à lui j'arrive à m'asseoir au bord du lit. Une petite victoire. Je fais deux trois pas, puis pliée en deux, avec l'accord des sage-femme et surtout le soutien de Chéri, je vais jusqu'aux toilettes !!! Je suis très faible, mais trop contente. Je ne verrai pas mon fils encore ce jour, mais j'ai pu aller en fauteuil faire mon examen de l'oeil.
Samedi matin, je prends ma première douche, seule, assise, je me pomponne et j'appelle pour qu'un brancardier me descende en néonat voir mon fils... pour la deuxième fois. Il est si petit. Je tremble pour le toucher. L'après-midi, j'y retournerai avec Chéri, et on me le mettra en peau à peau. Un moment très dur, mais très fort.
Dimanche, même "routine", je vais un peu mieux encore et je vois mon fils. Lundi matin, je vais passer la matinée à faire des examens pour mes yeux. Le décollement se résorbe. Ouf. Mardi, on me laisse sortir en toute fin de journée. Ok, on a un peu négocié, je ne suis pas vraiment remise, je ne tiens pas longtemps debout, mais la Brioche me manque... C'est donc mardi soir, qu'on fera la surprise à mes beaux parents, et à la Brioche... qui était contente de me revoir, mais sans plus... ingrate !!!
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Contente de voir que tu as retrouvé ta Brioche et ton chéri. Il ne manque plus que Riwal qui a l'air de se battre comme un chef. Ton chéri a assuré (et assure encore) comme un as. J'espère qu'il va maintenant réussir a se ménager. Prends bien soin de toi et je croise les doigts pour que tout rentre dans l'ordre rapidement au niveau de ta santé et de ton moral. Tu es une maman formidable. J'espère que vous arrivez à vous reposer et à récupérer de cette épreuve. Je vous envoie pleins d'ondes positives et pense très fort à vous. Je suis contente d'avoir eu de vos nouvelles parce qu'on finissait par s'inquiéter pour vous. Courage a vous, on pense bien à vous.
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